Intermarché "Capitaliser sur le local pour nos consommateurs"
21 avr. 2020
Les chefs d’entreprise Mousquetaires sont des acteurs locaux. Convaincus de l’importance du lien social, ils nouent des relations fortes avec leurs clients, soutiennent les associations et, en interne, portent une attention constante à leurs collaborateurs. Ces entrepreneurs entretiennent des liens pérennes avec les producteurs locaux et avec les dirigeants de PME. Cette implication du quotidien se concrétise par la signature de plus de 5 000 partenariats à ce jour.
En tant que producteur
Rencontre avec Philippe Latour, Adhérent Intermarché en charge des PME, qui nous a partagé sa vision du "local".
En tant que commerçantQu’est-ce pour vous une offre locale, quel périmètre ?
Philippe Latour (PL) : Une offre locale est une offre perçue par nos clients pour de la proximité. Nous travaillons actuellement sur un projet Producteurs d’Ici chez Intermarché. Le but est de mettre en avant les fournisseurs présents à 70 km max autour du magasin, grâce à de la PLV, et demain sur des prospectus. D’ailleurs, mon collègue Jonathan Grignon, adhérent à Le Lude (72) a été précurseur sur le sujet et est en charge du projet.Comment le savoir-faire local se distingue-t-il dans un marché qui tend vers la standardisation ?
BL : Sa localisation lui apporte un savoir-faire spécifique, différent de la standardisation. Cela est une force pour le fournisseur de se distinguer des grandes marques nationales et de leurs forces commerciales.Comment se développer quand on a une offre locale ? et notamment peut on se développer au national et garder une image locale ?
BL : Pour bien se développer il est nécessaire de capitaliser sur le local, à travers le territoire, le savoir-faire et le local. Pour espérer un développement national, il faut une spécificité terroir reconnue hors de sa région d’origine, à l’image de la Corse, les Pyrénées, la Bretagne….Selon vous, que recherchent les consommateurs en quête de produits locaux ?
PL : Pour le consommateur, le terroir est synonyme de plaisir et de qualité, car il y a un savoir-faire historique, voire transgénérationnel. De plus, ces produits traduisent la proximité vis-à-vis du producteurs, avec moins d’intermédiaires, donc une meilleure rémunération. C’est presque un achat militant !Comment valoriser la différence dans un contexte où la majorité des « petites marques » sont portées par des grands groupes ?
PL : Les grands groupes sont encore peu présents sur ce créneau. Il reste beaucoup de PME sur cette « niche ». En développant une PLV spécifique sur le local (avec photos des produits, des producteurs), le magasin valorise la diversité de son offre et les producteurs de sa région. Il traduit l’intérêt de l’adhérent à l’économie locale et à l’authenticité. C’est ce projet sur lequel participe mon collègue de la Sarthe.Quel avenir du local, face au « manger sain » ?
PL : Le local est en parfaite adéquation sur la tendance du « manger sain ». Mais pour cela, il faut privilégier le bio, le sans allergène, les matières premières et les ingrédients français, voire régionaux.