Quel est votre parcours et votre ambition pour Bioplants ?
Depuis plus de 30 ans, les compétences acquises au travers de mes expériences professionnelles me permettent de coordonner des projets au sein d'entreprises innovantes dans les différents domaines des filières horticoles et maraîchères.
De la sélection variétale d’espèces maraîchères à la conception de contenants et d’emballages biodégradables, en passant par l’agriculture biologique, la multiplication végétale, les voyages et le développement de produits pour les marchés de masse, c’est donc grâce aux acquis d’expériences et aux rencontres riches et diverses que j’ai contribué à créer un modèle de production durable.
Chez BIOPLANTS France, nous croyons que le choix d’une alimentation biologique, saine, la plus exigeante doit être accessible au plus grand nombre. En collaborant avec toutes nos parties-prenantes et en s’appuyant sur des méthodes de production alternatives, innovantes et durables,
notre mission est d’apporter sur notre territoire des produits frais, sans pesticide et sans engrais de synthèse pour une consommation saine et sécurisée par tous les consommateurs. Tout en préservant les ressources naturelles et la biodiversité, cet engagement donne tout son sens et de la valeur à notre entreprise ainsi qu’à la vie des hommes et des femmes qui la construisent.
Quels conseils donneriez-vous à une PME qui veut se lancer dans une démarche d’éco-conception ?
Being open and receptive! Le développement durable s’inscrit dans l’évolution même de notre civilisation et à fortiori de nos entreprises.
Collaborer, interagir, créer des synergies et de l’emploi sur nos territoires : les PME l’ont toujours fait ! La BIO, la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, la transparence : les PME doivent rendre compte devant les générations présentes et futures ! La performance individuelle doit être relayée par la performance collaborative sur des schémas non plus linéaires mais circulaires.
Lorsque que l’on entreprend de se projeter sur un produit et/ou une filière éco conçu(-e), nous devons
y mettre tout l’engagement que nous avons pour la protection de l’environnement ; tous les acquis de nos expériences ; toutes les ressources humaines et toutes les parties prenantes tournées vers un même but : faire du business bien !
Comment travaillez-vous sur la réduction des emballages ? Quels sont les services impliqués ?
Dans notre filière de production, pour rappel les herbes aromatiques BIO en pot, nous avons d’abord remplacé la matière première constitutive de nos contenants (Polypropylène et/ou Polystyrène) par
une matière première biosourcée et biodégradable en s’appuyant sur la R&D et en travaillant avec nos partenaires industriels fabricants de … pots en plastique ! 100% de nos pots sont aujourd’hui certifiés OK Compost et Ok Biobased selon la norme EN13432.
Ensuite, nos jeunes pousses d’herbes aromatiques, cultivées en BIO dans des pots compostables, doivent être mises à disposition des consommateurs sur les rayons des supermarchés, au milieu de produits frais de diverses provenances.
L’emballage protecteur qui les entoure à été imaginé et fabriqué à partir de végétaux et sont biodégradables.
Pour le transport vers les plateformes de distribution régionales, nous utilisons des c
artons fabriqués avec du papier FSC, sans encres à base d’huiles minérales et avec des formats compatibles, « gerbables », avec les caisses utilisées dans la filière FL. Ces cartons ont un coefficient de recyclabilité des plus élevés.
Les barquettes de maintien en rayon sont en PET, le même que celui qui sert à fabriquer les bouteilles d’eau et donc parfaitement recyclable lui-aussi. Les formats des pots et des barquettes ont été optimisés afin de réduire au maximum les volumes transportés par UV.
Pour la confection de nos palettes, nous utilisons exclusivement du film pré-étiré (6-12 µ), en lieu et place du film étirable standard (17-23 µ), diminuant ainsi de 55% la masse de plastique non recyclable.
En résumé, toute
la partie « production » est organique et compostable : semences, substrats, pots, emballage fraîcheur de propreté (Housse). Toute
la partie « distribution » est recyclable : barquettes PET, cartons FSC. Toutes les fois que l’on peut, on remplace le plastique issu du pétrole par une matière première
biosourcée et biodégradable. Sinon, on recherche du recyclable à haute valeur environnementale : PET, carton/papier FSC sans MOSH et MOAH. Enfin, pour le reste, cas des films étirables par exemple,
on travaille avec le moins de matière possible et on reste en veille sur les alternatives possibles. Mais dans tous les cas, nous tentons de diminuer les volumes de matière, qu’elles soient ou non biosourcées, dans les limites de cahiers des charges rigoureux.
Les enseignes de la distribution s’engagent aussi sur les sujets de réduction du plastique et des emballages (vrac, consigne).Sur quels sujets peuvent-elles travailler concrètement avec les PME ?
La diminution des emballages est une piste, les emballages recyclables une autre piste et les compostables encore une nouvelle. Il faut donc éviter de les opposer en préservant la santé des consommateurs, les ressources non renouvelables et l’environnement.
En venant dans nos entreprises, les responsables qualité de nos clients distributeurs devraient être accompagnés par la personne en charge de DD et un(-e) responsable marketing. Nous pourrions alors ensemble, en tant que parties-prenantes engagées pour un même objectif, considérer tous les critères à prendre en compte pour une mise en marché responsable. Le focus actuel sur les emballages permet une prise de conscience du grand public sur les sujets environnementaux.
Sans céder au vacarme des sirènes médiatiques et un peu à l’écart des différents lobbies, profitons-en pour continuer le chemin vers une économie durable dans nos entreprises.
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